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jeudi, 12 février 2009

SOS Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons

Le Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons est un lieu à taille humaine, où l'art contemporain, souvent original et de grande qualité est montré sans esbrouffe. La dimension conviviale y était privilégiée, que ce soit dans les vernissages qui attiraient une grande partie des artistes de la région, que dans les animations à l'intention des jeunes visiteurs.
Ce lieu est aujourd'hui menacé.
Au mépris de la droite pour la culture, s'ajoute le désintérêt de certains élus de gauche. Hélas.

J'avais publié précédemment la lettre ouverte de Jean-Claude Guillaumon, directeur pendant de longues années du Centre d'Arts Plastiques.

Voici le texte d'un appel rédigé par plusieurs artistes, et qu'il est possible de signer en ligne sur http://www.sos-cap.fr/


Gardons le CAP !

Le Centre d’arts Plastiques de Saint-Fons a été fondé en 1986. Depuis 22 ans, il a exposé 157 artistes dans 117 expositions. Sa politique d’expositions d’envergure nationale, son soutien à la jeune création et aux artistes vivant en Région, ses actions de médiation en direction des habitants de la ville sont depuis lors reconnus par toute la profession.

Tous ces liens tissés patiemment d’année en année viennent d’être brutalement rompus par la nouvelle municipalité de gauche. En effet, le Centre d’Arts Plastiques est privé de son espace et outil de travail - salle d’exposition, artothèque, documentation et atelier de pratique artistique – et menacé de fermeture. Sans lieu d’exposition, quelle existence pour un centre d’art, quelle existence pour l’oeuvre et pour l’artiste, quel espace de rencontre entre la création et son public ?

Le CAP de Saint-Fons est un des derniers centres d’art de la périphérie lyonnaise et doit conserver la place essentielle qui est la sienne dans le paysage artistique de la région Rhône-Alpes. Nous ne pouvons accepter sa disparition. Nous demandons donc à la municipalité de Saint-Fons de rouvrir de toute urgence le Centre d’Arts Plastiques dans des locaux adaptés aux besoins professionnels de la diffusion et de la médiation de l’art contemporain.

Fabienne Ballandras
Christian Lhopital
Niek Van de Steeg
Bruno Yvonnet
artistes.


Une autre pétition circule également : petition.doc

mercredi, 14 janvier 2009

Alerte à Saint-Fons pour le Centre d'Arts Plastiques

Le Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons est un lieu à taille humaine, où l'art contemporain, souvent original et de grande qualité est montré sans esbrouffe. La dimension conviviale y était privilégiée, que ce soit dans les vernissages qui attiraient une grande partie des artistes de la région, que dans les animations à l'intention des jeunes visiteurs.
Ce lieu est aujourd'hui menacé.
Au mépris de la droite pour la culture, s'ajoute le désintérêt de certains élus de gauche. Hélas.


Le 6 janvier 2009

LETTRE OUVERTE A MADAME LE MAIRE DE ST FONS

Madame,

Lorsque "la droite" en la personne de Michel Denis, s'est installé à la Mairie de St Fons, avec d'autres, j'ai craint le pire. Mais j'ai été très vite rassuré : l'intégration du CAP dans la ville et son action pourtant initiés par les équipes socialistes, ne pouvaient que perdurer et se développer selon lui.
C'est ainsi qu'il décida de l'agrandissement du Centre d'Art et obtint dans ce but des subventions de la Région.
Ce que "la droite" n'a pas fait, Madame, vous, nouvellement élue PS à St Fons, le faites, en stoppant les travaux d'agrandissement du Centre d'Art et en décidant sa disparition.
Vous détruisez ainsi ce qu'un des plus grands des vôtres, Franck SERUSCLAT, a mis en place il y a 22 ans.
J'ai eu l'honneur de créer et de développer ce Centre d'Arts Plastiques-Lieu Ressources, qui à l'instar de l'École de Musique et de la Bibliothèque, est un lieu pour la culture et plus spécifiquement l'éducation du regard et de l'image. Avec ses expositions, ses stages d'arts plastiques, ses conférences pour les adultes, ses visites de classes, ses ateliers du périscolaire et du mercredi, le Centre est un outil spécifique d'intégration et de pédagogie en direction de la population plutôt défavorisée de St Fons : il a été créé dans ces termes selon les valeurs et l'esprit socialistes.
Votre comportement fait honte à mes convictions « de gauche ».
Le Centre d'Arts Plastiques-Lieu Ressources a acquis, depuis 22 ans, une reconnaissance non seulement régionale, mais aussi nationale. J'imagine, peut-être à tort, que vous n'en avez cure ...?
Et surtout n'évoquez aucun prétexte d'ordre financier ou de quelque autre sorte : à chaque changement d'équipe on entend dire qu'il n'y a plus d'argent et à mon grand regret, je connais tous les arguments des politiques qui ont décidé de fermer un lieu.

Madame, je ne vous salue pas.

Jean-Claude GUILLAUMON

MISE À MORT ANNONCÉE DU CENTRE D'ARTS PLASTIQUES DE ST FONS
POUR LE MAINTIEN DE SON EXISTENCE SE MANIFESTER AUPRÈS DE

MME CHRISTIANE DEMONTÈS, MAIRE DE ST FONS -
Hôtel de Ville de St Fons - place Roger Salengro -BP 100 - 69195 - 
ST FONS - tél.04/72/09/20/20 - fax.04/72/09/20/40

JC Guillaumon.

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(photo reçue par mail avec la lettre ouverte de J.C. Guillaumon)

mercredi, 05 novembre 2008

"Fabricateurs d'espaces" (Institut d'art contemporain)

Lorsque l'on arrive dans la rue du Docteur Dolard pour se rendre à l'exposition "Fabricateurs d'espaces", force est de constater que la silhouette famillière de l'Institut d'art contemporain a disparu, masquée derrière une énorme palissade (à ce jour exempte de tout graffiti). Il s'agit en fait non d'un chantier, mais de la première installation de l'exposition : Demolirer Polka de Hans Schabus (2006), où les hauteurs des planches de bois évoquent les notes de musique de l'œuvre du même nom de Johann Strauss.

Le ton de l'exposition est donné d'emblée : économie formelle, grande échelle, impact physique sur le spectateur, radicalité.

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Plutôt que de décrire l'ensemble des œuvres, je parlerai de celles qui me semblent les plus frappantes.

Guillaume Leblon, a récupéré les ailes d'un moulin qu'il a déployées en travers de deux salles du l'institut, par l'ouverture qui les fait communiquer.
Basculement, précarité, fragilité d'une structure sous laquelle il faut se faufiler (Four Ladders, 2008).

L'œuvre de Vincent Lamouroux, AR. 07 (2008) est installée dans la salle la plus basse de l'institut, qu'il faut atteindre par quelques marches à descendre. Là, d'énormes cubes sont agglutinés, emboîtés. Toute la salle — cubes y compris — baigne dans un blanc un peu rosé, extrêmement poudré et lumineux, qui donne l'impression de se mouvoir dans un espace cotonneux, où le sol semble devenir mou et les repères spatiaux basculer.

Quand on arrive dans la salle de Jeppe Hein, il n'y a a priori rien à voir, mais un œil observateur peut se rendre compte que les lieux ne ressemblent pas au plan fourni pour la visite. Alors ?
En fait le mur du fond se déplace imperceptiblement grâce à un mécanisme invisible et la salle change perpétuellement de configuration, chaque déplacement du mur durant trois heures environ.
Changing Space (2003) est donc une interprétation radicale du White Cube (conception de l'espace d'exposition qui serait "parfait"). L'œuvre, dépouillée à l'extrême, s'avère, si l'on accepte d'en jouer le jeu, marquer puissamment l'imaginaire.

Quant à l'autre œuvre de Jeppe Hein, la perception en est radicalement différente : un  banc moelleux face à un grand miroir semble inviter le spectateur à un peu de repos…
Pouf !
Un épais nuage de fumée apparaît sitôt assis, qui fait disparaître le Narcisse occasionnel ! (Smoking Bench, 2003)

Ultime facétie d'une exposition en apparence austère, mais jamais ennuyeuse ni insignifiante.


(Fabricateurs d'espaces, Institut d'art contemporain de Villeurbanne, jusqu'au 4 janvier 2009. Renseignements ici)

dimanche, 31 août 2008

"L'art, c'est le centre" (M. Pistoletto)

(à propos de la création de l'Arte Povera)
"Un art contre ce qu'on voulait nous imposer comme une position universelle. Il fallait trouver quelque chose de différent sinon on était fichus. […] mais nous avons continué, nous avons fait de l'art un centre de changement dans la vie même.

C'est encore votre principe

Comment pourrait-il en être autrement ? Il suffit de voir où en est le monde… Il faut un grand demi-tour. Le progrès nous a conduits à croire que tout était faisable. Il faut tout reconsidérer, tout réorganiser autrement. L'avant-garde, aujourd'hui, doit se retourner, sinon on s'écrasera. Il faut absolument prendre une distance. […]

Et c'est là que vous intervenez

C'est la capacité de l'art à toucher à tout qui le rend spirituellement libre. On ne devrait jamais en arriver à un dogmatisme. La pensée doit être mouvement. Et si l'art est capable de se mettre en relation avec la philosophie et la politique, il aura un effet beaucoup plus important que la religion. C'est à la créativité de prendre l'initiative et de savoir qu'elle touche le point vital de l'existence humaine. L'art c'est le centre"

(propos recueillis par Philippe Dagen, "Pistoletto : « L'art, c'est le centre »", Le Monde, 25/08/08).
Souligné par mes soins…

 

12:46 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : pistoletto, arte povera, art, art contemporain, politique, vie |

samedi, 26 juillet 2008

Promenade

"Je passe beaucoup de temps à marcher en ville. Au fur et à mesure que ma collaboration avec les artisans progresse, mon atelier devient à la fois zone de stockage et bureau. Le concept initial d'un projet émerge souvent lors d'une promenade. En tant qu'artiste, mon approche est semblable à celle d'un passant, dans la mesure où j'essaye constamment de me situer par rapport à un environnement en mouvement. Mon travail est une succession de notes et de guides.
L'invention d'un langage va de pair avec l'invention d'une cité. Chacune de  mes interventions est un nouveau fragment de l'histoire que j'invente, de la cité que je redessine. Dans ma cité tout est temporaire. Mexico City, 1993."
(Francys Alÿs, Walks/Pasos, Mexico, Museo de arte moderno, 1997, p. 15 ; in Ateliers : l'artiste et ses lieux de création dans les collections de la Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, 2006, p. 76) 

19:50 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, atelier, création, promenade, art contemporain, travail |

samedi, 31 mai 2008

Ars Longa Vita Brevis (Aeneas Wilder)

À la galerie BF15 à Lyon, une fin d'exposition époustouflante pour les œuvres de l'artiste écossais Aeneas Wilder, qui les démonte en un seul geste ! (31/05/08)
 

Tout de suite les enfants présents s'en donnent à cœur joie et essayent à leur tour de créer des sculptures !
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Plus d'infos sur l'exposition

jeudi, 22 mai 2008

Lieu

"Ce que j'entends par lieu, c'est là où l'on se souvient avoir été — un endroit qui n'est pas seulement constitué d'espace mais aussi de temps. Il faut qu'il soit les deux, qu'il possède ses qualités propres, qu'il s'agisse d'architecture, de sons ou d'événements."
(Anri Sala, à propos de l'œuvre Air Cushinoed Ride de 2006, cité in Anaël Pigeat, "Anri Sala", Art Press n° 346, juin 2008, p. 93)

Une approche intéressante de la notion de lieu, et même de paysage dans l'art contemporain…

16:54 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, art contemporain, lieu, paysage, anri sala, espace, temps |

mardi, 13 mai 2008

Robert Rauschenberg

Rauschenberg is dead… ça fait drôle.


Lire aussi l'article d'Élisabeth Lebovici : "Merde, Rauschenberg est mort"

23:17 Écrit par kl loth dans Time goes by… | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, art contemporain, artiste, pop art, rauschenberg, décès |

lundi, 03 mars 2008

Marianne mise à nu (La Mercerie)

Il y a une dizaine d'années, Michel Jeannès, artiste intervenant sur le quartier de la Duchère se trouva donc face aux imposantes barres d'immeubles de ce quartier lyonnais. Paradoxalement, c'est un tout petit objet bien rond qui l'inspira et fut le début d'une longue aventure avec les habitants, relatée dans son livre Zone d'intention poétique, paru en 2005 aux éditions La Lettre volée (Bruxelles).
 
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Désormais œuvrant au sein du collectif "La Mercerie" dont il est le chargé de projets artistiques, Michel Jeannès interroge maintenant à l'aide du bouton le drapeau français, qu'une actualité récente (l'élection présidentielle) a fortement agité.
Dans cette exposition montrée à la MJC de la Duchère, le drapeau, fendu dans le blanc symbole de la royauté, est boutonné de haut en bas, puis déboutonné bouton par bouton en huit "stations" d'un décolleté coquin.
 
Il me semble pertinent de citer in extenso le texte de présentation rédigé par La Mercerie pour l'invitation :
"Depuis dix ans, l'artiste Michel Jeannès — affectueusement surnommé "Monsieur Bouton" par les Duchérois — développe avec le collectif La Mercerie une "Zone d'Intention Poétique" autour de cet objet modeste et familier qu'est le bouton, objet de lien puisqu'il rapproche, ouvre ou ferme les pans du vêtement.
Avec Marianne mise à nu — titre qui fait référence à La Mariée mise à nu par ses célibataires, même de Marcel Duchamp (œuvre construite entre 1911 et 1934) — l'artiste revisite la peinture d'histoire et inscrit son objet de prédilection à côté de Le 28 Juillet : La Liberté guidant le peuple peint en 1830 par Delacroix en hommage aux Trois glorieuses.
La série présente le drapeau français, fendu par le milieu et équipé d'une ligne de boutons de nacre. Le singulier et l'intime de la chemise, habitat de l'individu, croisent le symbole collectif. L'ensemble de huit drapeaux fonctionne comme une séance cinématographique : un bouton se déboutonne à chaque station du regardeur, laissant pour finir "Marianne" — figure érotisée de la République ou horizon du spectateur — totalement "à nu", le regard se confrontant alors au mur vide.
Un seul bouton manque au peuple et il perd sa tenue.
Les pièces ont été réalisées sur le quartier de la Duchère par l'atelier Fil en forme et l'exposition présentée à la galerie Satellite (Paris) entre les deux tours des élections présidentielles. Avec cette exposition in tempo — sous le signe de l'art en campagne et des prochaines municipales — à la MJC de la Duchère, les boutonnières font trace et débat dans l'histoire locale."
 
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Sur chaque drapeau les boutons sont au nombre de sept comme les jours de la semaine. Il me revient alors à l'esprit cette ritournelle : Lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince, sont venus chez moi pour me serrer la pince. Comme j'étais parti, le p'tit prince a dit, puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi. Mardi matin
 
 
 

dimanche, 10 février 2008

Une petite phrase

Une petite phrase empruntée à l'actualité… et élaborée sur mon site intimate-words.net (œuvre en deux écrans à cliquer).
Une petite phrase dont on peut dire : Si non è vero, è bene trovato !

http://www.intimate-words.net/si1.html

00:25 Écrit par kl loth | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : phrase, art contemporain, rupture, amour, affectif, psychologie |

samedi, 26 janvier 2008

Interstices…

"Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire. La vraie image est connaissance. Ce sont des mots déjà dits, des récensions exactes, des masses d'informations minuscules, d'infimes parcelles de monuments et des reproductions de reproductions qui portent dans l'expérience moderne les pouvoirs de l'impossible. Il n'y a plus que la rumeur assidue de la répétition qui puisse nous transmettre ce qui n'a lieu qu'une fois. L'imaginaire ne se constitue pas contre le réel pour le nier ou le compenser ; il s'étend entre les signes, de livre à livre, dans l'interstice des redites et des commentaires ; il naît et se forme dans l'entre-deux des textes. C'est un phénomène de bibliothèque."
 
(citation de Michel Foucault, in "Joseph Kosuth. « Du phénomène de bibliothèque »", www.galeriealminerech.com, site consulté le 26/12/2006) 

20:03 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Michel Foucault, Joeph Kosuth, art, art contemporain, livres, bibliothèque |

lundi, 14 janvier 2008

des idées (Sol LeWitt)

"Les idées n'ont pas besoin d'être complexes. La plupart des idées qui ont du succès sont ridiculement simples. Ces idées ont généralement l'apparence de la simplicité parce qu'elles semblent inévitables."

(Sol LeWitt, Artforum, 1967, cité par Philippe Dagen, "Sol LeWitt, artiste américain", Le Monde, 11/04/07)

Il se pourrait que parfois des idées complexes soient néanmoins intéressantes. À voir…

20:28 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : idées, simplicité, art, art contemporain, art conceptuel, Sol LeWitt |

lundi, 07 janvier 2008

M & M's ou le "devenir-vieilles" (Françoise Bénassy et Line Clément)

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Depuis plusieurs années déjà, Françoise Bénassy et Line Clément s'échangent de bien singuliers courriers.
Si à première vue, ces courriers présentent beaucoup des caractéristiques du mail art, notamment collages et détournements… une lecture plus attentive révèle bien des surprises.
D'ailleurs, ce ne sont pas exactement Françoise Bénassy et Line Clément qui s'écrivent, mais plutôt leurs avatars respectifs, Madeleine Lacroix et Marcelle Pinturault, dames d'un certain âge… On entre là dans la fiction !
Une fiction pleine d'humour qui narre le quotidien, les tracas, les manies de ces deux mémés et de leur vaste réseau social.

Le mail art, bien qu'ayant des racines plus anciennes, s'est surtout développé à partir des années soixante du siècle dernier. Cette pratique artistique s'est popularisée au point de faire partie maintenant des loisirs créatifs, aux côtés du scrapbooking, de l'aquarelle ou de ce que l'on appelait autrefois "ouvrages de dames".
L'aspect formel du mail art, ses techniques (récupération, collage etc.), se sont progressivement banalisées, partiellement "désactivées". Il est donc temps pour les artistes de pousser plus avant le travail sur le contenu des courriers… ce qu'ont fait nos deux épistolières, en imaginant justement que deux dames de milieu social modeste, ainsi que leurs amies, s'emparent de l'art postal pour échanger leurs menus papotages.

Au fil des années, l'échange a pris de l'ampleur, est devenu foisonnant. Il a la dimension d'un récit mêlant de nombreux personnages. Oserai-je dire qu'il bruit de mille voix ?
Françoise Bénassy, après une solide expérience de radio rock, s'est formée à la musique contemporaine. Line Clément est à la fois plasticienne et expérimentée dans la pratique de l'improvisation théâtrale. Toutes deux ont donc confectionné les courriers des commères en ayant en tête une possible dimension orale, qu'elles souhaitent développer sur d'autres supports…

Les héroïnes fictives, Madeleine Lacroix et Marcelle Pinturault, sont des dames âgées, dont la vieillesse est explorée avec beaucoup d'humour. Un jour - forcément -, Françoise Bénassy et Line Clément, atteindront cet âge… et s'appliquent de façon ludique à en désamorcer la hantise !

dimanche, 09 décembre 2007

À l'envers

À l'occasion de Superflux 2007, une intervention de Michel Jeannès et La Mercerie, rue d'Anvers (ancienne rue des Asperges), à proximité de la galerie Roger Tator.
Anvers à l'envers…
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Depuis le 8 décembre 2000,
la Mercerie & Michel Jeannès

participent au festival "Superflux"

par la réanimation annuelle

d'un "délaissé lumineux",

enseigne d'un garage devenu parking.

Cette pièce autonommée,

in situ et in tempo se pérennise au fil du temps

en marqueur de la chronométrie

du festival "Superflux"

et "Anvers du credo"

de la fête des Lumières elle-même.

extrait du site de La Mercerie

samedi, 08 décembre 2007

Superflux 2007 - Fête des Lumières (Lyon)

À l'occasion de la Fête des Lumières de Lyon, la galerie Roger Tator organise Superflux dans le 7e arrondissement, un parcours d'œuvres lumineuses souvent originales, en tout cas moins tape-à-l'œil que les animations du centre-ville.
Comme l'édition de l'an dernier, les œuvres sont réalisées à partir de grandes boîtes en bois, les "lightboxes".

Une "Musicbox", indépendante du parcours Superflux

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ZOÉ BENOIT : "EN ALTERNANCE"
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SYLVAIN GADEL & VINCENT FREVILLE : "LIGHT LIGHT"
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ARMELLE CARRON : "METTRE LE CIEL EN BOÎTE"
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LAURA TODORAN : "LIGHT BOX COSMIQUE"
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Cette œuvre qui comporte des points qui reflètent la lumière est très difficile à photographier. Les points blancs de la photo apparaissent en utilisant le flash, mais l'œil humain voit des taches de lumière bleue sur un fond plus nocturne.

GUILLAUME CROUZIER : "POUR UN MONDE DE JOUISSANCE À GAGNER, NOUS N'AVONS À PERDRE QUE L'ENNUI"
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LAURENT PERNEL (dont j'ai déjà parlé) : "LILIPUT"
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Dans l'Îlot d'Amaranthes, LIISA KYRONSEPPA : "HEIJASTKUSIA REFLECTIONS"
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lundi, 26 novembre 2007

Les "marelles" de Lawrence Weiner

Située au cœur d'un bloc d'immeuble, place Mendès-France à Villeurbanne, l'œuvre de Lawrence Weiner, artiste conceptuel, mériterait d'être davantage connue.

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(DE GROSSES PIERRES DÉPLACÉES ENTRE LES CIEUX ET LA TERRE)
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18:30 Écrit par kl loth dans art public, promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Lawrence Weiner, art conceptuel, art, art public, art contemporain, Villeurbanne |

samedi, 24 novembre 2007

Place Lazare Goujon (Philippe Favier)

La place Lazare Goujon, point central de Villeurbanne, entre l'Hôtel de Ville et le Théâtre National Populaire, vient d'être réaménagée et accueille maintenant une œuvre de Philippe Favier au fond de deux bassins miroirs.
Philippe Favier a réalisé également une œuvre pour le parking souterrain situé en dessous de cette place : Regret des Oiseaux (Lyon Parc Auto).
Le résultat est séduisant et s'intègre bien à son environnement.

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samedi, 17 novembre 2007

Rouge à lèvres

Hypothèse : si la toile de Cy Twombly avait été embrassée par des lèvres portant non pas un rouge d'une marque réputée de la grande distribution, mais par "Mon rouge" créé par Paloma Picasso…
On aurait donc eu sur cette toile en quelque sorte la signature de Picasso (Paloma Picasso certes).

À rapprocher du travail de Bertrand Lavier à propos de la signature Picasso apposée sur un véhicule français au design particulièrement pataud…

00:30 Écrit par kl loth | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Cy Twombly, Picasso, baiser, rouge à lèvres, Paloma Picasso, Bertrand Lavier, art contemporain |

vendredi, 16 novembre 2007

Dirty Kiss (épilogue partiel)

Le jugement a été rendu aujourd'hui concernant la trace de matière grasse et corrosive laissée par le baiser déposé par Rindy Sam sur une toile de Cy Twombly le 19 juillet dernier : 1.500 euros d'amende et 100 heures de travail d'intérêt général.
Yvon Lambert, propriétaire de l'œuvre endommagée, recevra 1.000 euros de dédommagements, loin des 2 millions qu'il réclamait (valeur pour laquelle l'œuvre était assurée). Quant au peintre, CY Twombly, il a obtenu l'euro symbolique qu'il demandait.
La question des frais de restauration de la toile ne sera elle examinée que le 28 février prochain…

L'affaire est donc recadrée dans de justes proportions…
Mais le plus grand dommage qui en résulte est d'avoir fourni des arguments aux détracteurs de l'art contemporain… franchement, on n'avait pas besoin de ça, dans un secteur où pour beaucoup d'entre nous il est déjà si difficile d'œuvrer !

(d'après "Le baiser au rouge à lèvres sur une toile de Cy Twombly: 1500 euros", liberation.fr, 16/11/07 et le "Journal de 13 heures" de France 2 du 16/11/07)

À lire aussi : "J'embrasse plus", liberation.fr, 16/11/07, sur l'histoire et la personnalité de Rindy Sam.

13:55 Écrit par kl loth dans comportements…, rôle et place de l'art | Lien permanent | Tags : twombly, rindy sam, sabotage, art, art contemporain, peinture |

dimanche, 11 novembre 2007

L'aura de l'artiste (Marc Biétry) - (suite)

Dans Libération du 8 novembre 2007, un article d'Yves Michaud sur L’aura de «Laura», qui offre un éclairage intéressant sur la perception de l'œuvre participative Laura par le monde de l'art.

En voici un extrait :
"L’intelligence et la subtilité du sculpteur concepteur Marc Biétry sont à souligner. Il fut un des rares concurrents à saisir les implications participatives du projet et en faire quelque chose d’ouvert, de collectif et de solidaire, au lieu de proposer du «prêt à installer». Jusqu’ici l’histoire est édifiante et émouvante. La suite est plutôt ironique.

Preuve. Car dans l’histoire de l’art in situ, de la commande publique, de l’esthétique relationnelle qui fait communiquer les hommes et resserre la communauté, et aussi à titre d’exemple d’une esthétique environnementale qui va bientôt devenir à la mode, Laura aurait dû retenir l’attention de tous ceux qui célèbrent «l’art dans la cité». Ce slogan sert en général à justifier ces commandes publiques désolantes de banalité et d’arrogance qui agrémentent le parcours d’un tramway ou ajoutent un monument encombrant à un espace urbain déjà saturé. Et pourtant, Laura, qui répond à tous les critères de l’œuvre d’art la plus contemporaine qui soit (créativité, force relationnelle, intégration des exclus, force symbolique, professionnalisation, solidarité, tourisme), n’est pas reconnue par le «monde de l’art» – elle est renvoyée au mieux au folklore solidaire et à l’identité montagnarde. Belle preuve que les grands principes du monde de l’art contemporain sont en fait destinés à amuser la galerie, au propre et au figuré."


L'« esthétique relationnelle » est un concept développé par Nicolas Bourriaud dans le livre éponyme, paru aux Presses du réel en 2000.
Ce concept passionnant ouvre de vastes possibilité de recherches.
Pour ma part, j'ai toujours regretté que les œuvres réalisées dans cette optique n'aient pas fait l'objet d'une approche critique sans complaisance. Cela a eu pour conséquence un amalgame entre travaux anecdotiques et recherches bien plus pertinentes. La lassitude du public commence à s'ensuivre, ce qui est bien dommageable pour un domaine qui s'évère particulièrement fécond.

(cf. mon premier billet sur « Laura »)

 

21:50 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Laura, L'Aura, Marc Biétry, Solid'art, Maurienne, art, art contemporain |